11 mai. L’entrée en Iran et la soirée à l’usine de poulet
35 kilomètres séparent Dogubayazit du poste frontière de Bazargan. La route s’approche du Mont Ararat avant de s’en écarter lentement, dans un paysage de hautes montagnes et de falaises abruptes. À Bazargan, c’est un peu la cohue, des lignes de camions attendent de franchir la frontière et des dizaines de personnes s’agitent en tout sens avec des cargaisons de duty free. Je me faufile avec mon vélo dans un corridor étroit. Un rapide coup de tampon sur le passeport signe mon entrée en Iran. Tellement content d’être arrivé jusque là ! Un orage carabiné m’oblige à rester quelques instants dans la salle d’attente, sous les portraits des ayatollah Khomeini et Kameini. Juste après la frontière, les voitures ralentissent à ma hauteur et me lancent des « Welcome to our country, welcome to Iran » !
Je ne lis plus les enseignes, écrites en alphabet arabe, je viens de perdre 1h30 en décalage horaire et j’ai fait un bond en arrière de plusieurs siècles, puisque selon le calendrier de l’Hégire, je suis en l’an 1437.
En descendant le superbe défilé de Maku, qui sépare le haut plateau anatolien de la Perse, la route perd 800 mètres d’altitude et se fait plus plate. Les montagnes, si présentes pendant ces dernières semaines, se sont mises un peu à l’écart. En bord de route, deux iraniens me font des grands signes, juste au moment où je me mets à chercher un endroit pour la nuit. Un peu comme OSS 117, je suis invité dans le minuscule bureau d’une entreprise de vente de poulets. On me montre un endroit où planter la tente et après quelques palabres et thés brûlants, je suis invité à dîner par le gardien du lieu. Au menu, du poulet bien sûr, avec des piles de galettes fines comme du papier à cigarettes : le lavash. J’ai changé de monde.
12 mai. Tabriz.
Pluie, vent et route dangereuse, la combo infernale pour un cycliste : j’ai pris le bus jusqu’à Tabriz : 220 kilomètres –deux jours de vélo- avalés en trois heures. Qu’il est bon de se laisser bercer par le ronron d’un moteur et de regarder les trombes d’eau du fond de son siège.
Le voyage se densifie. J’ai tout à apprendre. L’écriture, les coutumes, les interdits, les bonnes manières, les formules de politesse, la manière d’aborder le flot de circulation, le langage corporel.
À Tabriz, je suis hébergé par Akbar, à l’est du centre-ville. Un petit appartement partagé avec son ami Ahmed, aka « Harry Potter », rapport à ses lunettes rondes. Je ne le sais pas encore, mais je viens de débarquer en plein milieu intellectuel iranien. Il est rare que l’on commence une conversation par « Jean-Paul Sartre a changé ma vie » mais c’est bien ce que m’a dit Ahmed, profondément attaché au courant philosophique existentialiste. La future femme d’Akbar, Arezou, 25 ans, est deux fois lauréate du Prix de la Francophonie en Iran, en 2013 et 2015 et s’exprime dans un français impeccable. Un ami, Aydin, me liste la série d’auteurs français dont il raffole : Hugo, Maupassant…
D’emblée, j’entre dans le vif du sujet, on peut aborder les questions de religion, de certaines privations de liberté comme les concerts non islamiques ou rien que le fait de porter un short en ville, la place des femmes dans la société. Ce serait trop long d’en faire ici un résumé et certainement prématuré. Je ne suis ici que depuis deux jours, je n’ai aucun recul.
Akbar m’invite le soir même de mon arrivée dans la maison de ses parents, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Tabriz. On est accueilli par sa grand-mère, sa mère et ses tantes, qui disparaissent sous des voiles noirs les couvrant de la tête aux pieds. J’ai commis quelques impairs en serrant la main à des femmes alors qu’elles n’avaient pas elle-même manifesté cette volonté. Ça ne se fait pas, mais Akbar me guide dans cet exercice.
Akbar m'explique aussi que les nombreuses propriétés en bord de route, entourées de jardins et de haies de peupliers les dérobant à la vue, sont utilisées par les gens de Tabriz comme lieux de soirées, loin du regard du pouvoir central. Les restrictions de liberté, selon lui, sont bien présentes et aucun espoir n’est en vue de ce côté là.
Le lendemain, c’est vendredi, jour de la prière et l’équivalent de notre dimanche. Je visite la grande mosquée de Tabriz. Dans une salle longue de plus de 100 mètres et large de 30, flanquée d’immenses alcôves, plus de 3000 hommes sont assis et reprennent en murmure certains passages du discours du mollah, tout petit au fond de la salle, un peu en hauteur dans une tribune surmontée des portraits géants des deux guides de la révolution islamique, ancien et actuel, Khomeini et Khameini. Moment très impressionnant. J’aurai aimé prendre de photos mais c’est interdit.
13 – 20 mai, Tabriz – Hamedan
Quitter Tabriz à vélo est un enfer. Je balance mon vélo dans la soute d’un bus et roule deux heures, plein sud, pour reprendre la route à Miyandoab. La route 23 file vers le sud-est, grimpe des cols environnés de sommets élevés et érodés, croise parfois des villages kurdes, bas sur l’horizon, presque invisibles dans le paysage avec leurs murs de pizay couleur terre. Plus solitaire que les routes turques, la 23 impose une meilleure gestion du sac de nourriture et de la réserve d’eau. Pendant quelques jours, je la parcours avec les Mercat. Près de Takàb, on nous indique le site zoroastrien de Takht-e Suleyman, considéré comme le site le plus sacré du zoroastrime, une religion monothéiste qui s’est développée au VIIe siècle avant JC en Iran et qui est devenue la religion officielle de l’empire sassanide, jusqu’à la conquête par les arabes. Selon Wikipédia, « Zoroastre, le fondateur du zoroastrisme, n'a jamais prétendu être un prophète, il s'est contenté de donner des directions de recherche spirituelle. Les zoroastriens considèrent que leur dieu n'a pas besoin d'adoration, pas besoin d'intermédiaires, ne joue pas de l'ignorance des peuples. »
Thomas, un géologue allemand qui tente de reproduire les techniques de fabrication du mortier de chaux utilisé sur le site de Takht-e Suleyman, nous livre quelques pistes de réflexion sur la vie du site, à l’époque des zoroastriens. Au milieu de l’enceinte fortifiée, un lac de résurgence, très profond et nourri par une arrivée d’eau souterraine, garantit l’arrivée de l’eau sur le site, pourtant situé sur une levée de terrain et entourée de mosaïques de vergers. Non loin de Takht-e Suleyman, une montagne de calcaire, la « prison de Salomon », est entièrement vide, comme un puits volcanique vidé de sa lave. 80 mètres d’à-pic ! Un lac suspendu et une montagne vide, deux raisons d’installer ici un site fortifié, dédié au premier culte monothéiste.
Une piste magnifique de 25 kilomètres nous ramène à Takab. Le paysage de cette région de l’Iran, entre Azerbaïdjan et Kurdistan, est très verdoyant, tacheté de petites parcelles de blé, de vergers et piqueté du rouge des coquelicots en fleur. Très bucolique comme ambiance. Par contre, on n’évite pas de gros orages, accompagnés de vents violents, de pluie et de grêle.
Passée la frontière iranienne, les lieux de convivialité deviennent rares, voire inexistants. Il y a quelques jours, en Turquie, on pouvait passer sa journée au salon de thé, à se prélasser pendant des heures. Ici, on se rend compte que l’on ne s’assoit quasiment jamais. Pas ou peu de bancs publics, pas de lieux de réunion. Soit on roule, soit on mange notre pique-nique à midi, soit on dort. Pour l’instant, en tout cas. Peut-être que ça va changer en s’approchant d’Ispahan. Avec les Mercat et Daniel, un hollandais de 32 ans, photographe et passionné de cinéma avec qui on roule depuis quelques jours, on se dégote parfois un petit restaurant pour s’asseoir, recharger les batteries, se reposer un peu. Mais rouler à 4 n’apporte pas les rencontres que l’on fait seul. Si la compagnie et les discussions sont intéressantes, on doit faire des compromis, refuser des invitations… Demain, je repars de mon côté vers Ispahan, 500 kilomètres au sud.
La cérémonie religieuse, la vallée de l’uranium et la police iranienne
Je voulais rencontrer du monde, c’est réussi ! Depuis que je roule à nouveau seul, je me fais hébergé tous les soirs. Une fois, c’était par le maire du petit village d’Alborg, qui m’a installé dans un appartement au-dessus de la mairie. Une autre fois, c’était dans les locaux des services techniques de Alivijeh, la veille de mon arrivée à Ispahan. J’ai fait sécher mon linge sur un fil tiré entre l’ambulance et le camion des sapeurs pompiers.
Retour à la terre
À Alborg, le maire m’a présenté la quasi totalité des 135 habitants et m’a fait visiter le cœur de l’ancien village. Un lieu surprenant : il est construit autour d’une vasque de 20 mètres de large et de 6 mètres de profondeur, sur une butte circulaire en terre. Il y a 30 ans, la vasque était pleine d’eau. Elle est vide aujourd’hui, après le départ des derniers habitants il y a 8 ans, qui se sont installé sur les pourtours de l’ancien village. En moins d’une décennie, la pluie et l’érosion a dissous la plupart des toits en terre, les murs commencent aussi à s’amenuiser. Comme un retour à la terre. Un village biodégradable, en fait.
Depuis quelques jours, le paysage se transforme. Des hauts plateaux agricoles, un peu cabossés et rustiques, on est passé à des plaines parfaitement plates d’où surgissent des montagnes érodées, un peu comme des gros morceaux de sucre posés sur une assiette.
L’uranium civil
Il était impossible de le savoir, mais depuis hier je roulais en direction d’une usine d’enrichissement d’uranium. La police m’a emmené, mon vélo et moi, au poste de Khondab, où on m’a posé quelques questions sur mon itinéraire. Ils ont voulu voir toutes mes photos, je me suis bien gardé de montrer celles que je venais de prendre, l’arrivée au poste de police…
J’ai retrouvé les Mercat, eux aussi s’étaient fait arrêter. Sur une quinzaine de kilomètres, une voiture de police nous a escorté pour sortir de la zone sensible. On est effectivement passé devant l’usine nucléaire, avant d’être relâchés.
Farab
En arrivant à Farab, un minuscule village entouré de cultures, Ali m’a invité chez lui à prendre le thé. Les femmes étaient en pleine préparation des deux évènements du soir et du lendemain : la commémoration du massacre à Kerbala, en Irak, en 680, de l’Imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet et 3ème des douze imams du chiisme duodécimain, et la fête religieuse du lendemain, fête nationale en Iran célébrant l’anniversaire de l’Imam Mahdi, douzième et dernier imam, successeur de Mahomet. Dans le village, tout le monde s’activait. On donnait des coups de balai dans les rues de terre, on préparait des petites tables pour les offrandes du lendemain. Avec Ali, on est parti chercher des banderoles dans la ville voisine. Sur la route, on nous servait des jus de fruits, des gâteaux, tout le monde était à la fête. Le lendemain, l’imam de la mosquée voisine est venu à Farab pour la célébration. Les femmes étaient superbement habillées et portait des coupelles de braises et d’encens qu’elles présentaient à l’imam. Les hommes suivaient le cortège d’un pas lent. C’est là que la police a débarqué et m’a emmené au poste.
La piste des caravansérails
Une route étroite, en pleine région semi désertique, bordée de montagnes fauves, descend vers Ispahan. C’est l’ancienne piste des caravansérails, utilisés dans les siècles passés par les caravanes de marchands comme lieux sécurisés où passer la nuit, avant de poursuivre le voyage. En une journée, j’en ai croisé quatre, espacés de 25 à 35 kilomètres, l’équivalent d’une journée de dromadaire. La plupart sont ouverts au vent, abandonnés en plein désert. De la solitude des lieux se dégage un parfum d’aventure, de commerce, d’épices et de tissu. Propices à l’imaginaire !
Le pain iranien
Il y a plusieurs sortes de pains en Iran. Entre autres, le lavash, l’une des plus anciennes formes de pain au Moyen-Orient, le barbari, rond et moelleux et mon préféré, le Sangak. C’est un pain étiré, cuit sur un lit de pierre chauffée par une flamme pulsée. Les boulangers les font à la demande, on attend donc son pain devant le four, en bavardant avec les boulangers ou les clients. Une moment très convivial. Lorsque le pain sort du four, on fait tomber les cailloux encore accrochés à la pâte avant de l’emporter, tout croustillant et chaud. Miam.
Ispahan !
Ispahan ! C’était le but initial du voyage. Et puis quand j’ai vu que c’était trop « près », j’ai rajouté les pays en « stan » pour faire un voyage de 10 mois… Si ça branche quelqu’un, Ispahan se trouve à 6250 kilomètres du 7ème arrondissement de Lyon !
Ville envoûtante aux palais et mosquées d’or et de bleu, au bazar royal débordant d’activité, bordée à l’ouest par les montagnes, à l’est par une plaine semi-désertique et traversée par la rivière Zayandeh-roud, franchie par des ponts fastueux. Ispahan est noyée sous la végétation luxuriante de mille jardins où les habitants étalent leurs tapis pour pique-niquer une fois la chaleur du jour retombée. Lorsqu’on se promène dans le bazar royal, on découvre d’anciens caravansérails, certains utilisés comme entrepôts, d’autres comme parkings à ciel ouvert, d’autres encore comme hôtels. 2500 ans d’histoire s’empilent dans l’ancienne capitale de l’empire perse - entre le XVIe et XVIIIe siècle - dans un enchevêtrement unique.
Une semaine sur les hautes plaines du peuple Kashkaï
Depuis que j’ai quitté Ispahan, je n’ai passé qu’une seule nuit sous tente. C’était beau, je n’avais pas mis le double-toit et j’ai longtemps regardé les millions d’étoiles, là, juste au-dessus. Toutes les autres nuits, les gens m’ont ouvert leurs portes. Un soir, c’était une famille d’agriculteurs dont les enfants de mon âge étaient revenus pour le weekend. J’ai passé 36 heures avec eux, à apprendre des mots de farsi et à regarder la course du soleil au-dessus des hautes plaines. Un autre, c’était sur le tapis poussiéreux de cultivateurs de patates, qui ont passé des heures à fumer les vapeurs d’une sorte d’opium, à travers de longues pipes, en le mettant en contact avec un tison chauffé à blanc sur un camping-gaz.
Ici, c’est le territoire du peuple Kashkaï, anciennement le plus grand peuple nomade au monde, aujourd’hui largement sédentarisé, qui prenait ses quartiers d’été sur ces hautes terres, à 2200 mètres d’altitude. On voit souvent leurs tentes et leurs petits corrals pour les troupeaux de moutons, qui forment des confettis dans l’immensité du paysage.
Un midi, j’ai rencontré Jawad, ou plutôt il a arrêté sa voiture devant moi, en bord de route.
Il m’a invité à déjeuner chez lui, dans la maison d’un tout petit village posé dans une grande plaine. Je pensais qu’on allait être en tête-à-tête. Que j’allais reprendre la route de Shiraz dans la foulée. Pas du tout. Je suis tombé en pleine fête de famille et j’y suis resté trois jours. La date de la mort de l’ayatollah Khomeini est jour férié. Inespéré pour un voyageur solitaire : passer ses journées dans une maison remplie de rires, avec près de 25 personnes, la mère, la grand-mère, les 4 sœurs et les 3 frères, les oncles, tantes et leurs enfants, les cousins, à tourner autour de la maison en suivant l’orientation du soleil, l’étirement ou la disparition des ombres. Le matin contre le mur du fond du jardin, le midi sous l’arbre central, le soir blotti contre la maison. Boire des thés brûlants, jouer au volley à la tombée du jour jusque tard dans la nuit, partager des repas gargantuesques, assis en tailleur dans la grande salle principale. Gravir la montagne voisine à 6 heures du matin pour prendre son petit-déjeuner au sommet, le thé chauffant sur un feu de bois sec, puis redescendre avant les chaudes heures de la journée.
Et quel plaisir de voir enfin les femmes sans leurs voiles. Des cheveux, des formes, de la féminité ! Les hauts murs qui entourent la propriété protègent bien plus des regards extérieurs que de l’intrusion d’un éventuel cambrioleur. L’alcool, pourtant absolument interdit, circule autour du feu de joie. Ici, j’ai compris que les iraniens ont deux vies. Une publique et une privée. Si je n’avais pas franchi les murs de cette maison, je l’aurais probablement su, mais pas vécu. Quelle étrangeté, une fois le week-end terminé, de voir les femmes se recouvrir et changer de visage…
J’ai été adopté par la famille. Une fois à Shiraz, j’ai été invité par l’oncle et la tante de Jawad, Ali et Maryam, pour visiter la ville. J’y suis toujours…
27 juin. Trois semaines sans vélo
Trois semaines sans faire de vélo, c’est comme prendre des vacances au milieu de son voyage. On oublie le rythme du voyage et on s’installe dans la vie sédentaire. Huit jours dans la région de Shiraz, en compagnie de la famille de Jawad, puis 10 jours à Téhéran, pour faire les demandes de visas. Dans la capitale, j’ai été hébergé dans quatre maisons différentes, j’en ai profité pour approfondir un peu ma connaissance de la culture iranienne. J’ai noué des liens avec Solmaz et Mustafa, un couple qui vit dans les hauts de Téhéran, juste en dessous de la montagne. Ils vont certainement partir s’installer au Québec l’année prochaine et prennent des cours de français, ça facilite beaucoup les conversations. Tous deux sont membres du club de montagne « Damavand » et m’ont emmené au nord de Téhéran découvrir les superbes montagnes de la chaine Elbourz. Au pied des falaises vertigineuses, j’ai découvert un autre lieu de liberté, où les femmes ne portent pas le voile. Le regard fier, Soory et Maryam, amies de Solmaz et Mustafa, m’ont longtemps parlé de leur amour de la montagne, seul lieu où elle se sentaient libres. « La montagne a donné un sens à ma vie. Ici je n’ai pas à subir le regard de la société. Je fais ce que je veux, je vais où je veux. »
Le soir, on se promenait en ville, on visitait les parcs urbains ou on passait la soirée chez leurs amis. Les iraniens se couchent tard de manière générale. Là on peut dire qu’on se couchait tôt, vers 4h du matin… Avec du Queen et du Dire Straits à fond la caisse ! Les iraniens savent faire la fête, malgré les interdits.
J’étais bien, dans cette ville. Je commençais tout juste à prendre mes marques et à me débrouiller en farsi. C’est dur de quitter l’Iran, mais je sais que de nouvelles rencontres sont sur le chemin.
Le Turkménistan n’acceptant que très peu d’étrangers, j’ai décidé de passer par le nord, en prenant un avion pour Aktau, sur les rives de la mer Caspienne… De là, je dois traverser un désert de 1000 kilomètres avant d’atteindre Nukus, la première grande ville au nord-ouest de l’Ouzbékistan.
Commenti