Il y a un peu plus d'un an, la marque Vaude m’a envoyé des chaussures en test. Les Skoj, des chaussures de VTT à cales SPD avec système de fermeture BOA. Voici le résultat du test
Ma pratique du vélo et mes attentes
J’utilise les Skoj aussi bien sur des sorties VTT de plusieurs jours d’affilée que sur des sorties longues en gravel ou en vélo de route. Je monte des pédales SPD sur tous mes vélos puisque j’aime marcher normalement lorsque j’en descends. Avec des cales routes, il paraît que c’est difficile. Je cherchais donc des chaussures faciles à chausser, confortables aussi bien sur le vélo qu’en marche courte, et rigides pour passer de longues heures à vélo.
Premières impressions et retour de test après un an d’utilisation
Après un an de test, le résultat est concluant. D’emblée, je m’y suis senti comme dans un chausson. Je chausse du 42,5 et la pointure 43 me convient bien. Au bout de 6 mois, j’ai quand même dû ajouter une semelle à l’existante : j’ai le pied fin et au fur et à mesure des sorties, la chaussure se faisant à mon pied, j’étais un peu trop à l’aise à l’intérieur. La semelle permet de réduire encore un peu plus les vibrations transmises par le vélo. J’imagine que ça enlève un brin d’efficacité au pédalage mais je ne recherche pas la performance.
Le système de fermeture BOA
Le système de fermeture BOA, que je testais pour la première fois, est très adapté, facile d’utilisation. Ce système remplace les lacets classiques. Un petit câble en acier inoxydable permet d’ajuster le serrage de la chaussure à l’aide d’une seule molette, disposée sur le côté extérieur de la chaussure. Pour desserrer, on tire sur la molette. Plus de problème de lacets qui se défont ou qui se prennent dans la chaîne. En quelques tours de serrage, on se sent prêt à passer à l’action.
Saisonnalité
Les chaussures Vaude Skoj sont bien aérées sur le pourtour du pied. Elles sont donc parfaites pour rouler par temps sec entre les mois de mai et octobre, dans la plupart de nos régions de France. Mais dès que les températures chutent un peu, ceux qui sont sensibles au froid préfèreront sûrement se protéger du vent en ajoutant une sur-chaussure, ou tout autre membrane supplémentaire.
Marche
Lorsque l’on descend de vélo, les cales SPD se font oublier –ou presque- et on peut facilement aller visiter une ville, un château, un bar, une curiosité touristique sans claudiquer comme avec des cales de route. Sur des chemins VTT où la pierre affleure, ça fait quand même parfois des étincelles quand on doit pousser le vélo, ça glisse un peu, mais on a quand même un morceau de métal sous le pied. Dans l’ensemble, elle agrippe bien le sol. On ne va pas non plus faire une grosse randonnée avec, mais en pratique VTT le mordant est acceptable.
La chaussure intègre un pare-pierre à l’avant et à l’arrière de la chaussure, c’est appréciable en pratique VTT, ça évite d’abîmer trop rapidement les chaussures et les pieds à l’intérieur.
Au niveau du déroulé du pied, la chaussure se déforme assez pour assurer une foulée agréable tout en étant assez rigide pour la pratique du vélo.
Points négatifsÂ
Comme pour la plupart des chaussures à cales SPD, elles prennent l’eau par le dessous. Lorsqu’on doit marcher et pousser le vélo, mieux vaut éviter les mares et autres flaques si l’on veut garder les pieds au sec : l’eau s’infiltre par le trou des cales. Sur une autre marque, j’avais tenté de coller un patch de chambre à air mais l’eau passait quand même. S’il pleut, pensez à prendre des sur-chaussures, car elle prenne vite l’eau par le dessus aussi, étant des chaussures d’été.
PoidsÂ
800 grammes la paire. On est au-dessus de chaussures de route en semelle carbone. Mais ce n’est pas vendu pour la même pratique.
Prix
Les Vaude Skoj sont vendues au prix de 170€. Personnellement, je n’ai jamais payé autant pour des chaussures, choisissant plutôt des prix autour de 100€ max. Mais il est vrai qu’à ce prix, la finition des chaussures est superbe, le système BOA fonctionne parfaitement, et les produits Vaude sont d’une durabilité exemplaire.