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Photo du rédacteurPierre Gouyou Beauchamps

La Desertus Bikus 2022, la course malgré moi (Partie 2)

Jour 2 : “La chevauchée fantastique, ou le trio infernal”


Réveil à 3 heures du matin. Départ à 3h30. Nuit noire, le vent n’est pas tombé, il s’est même renforcé. Dans la longue rampe à 5% qui grimpe sur le plateau, je rencontre Quentin. On roule ensemble un moment, avant que le vent ne disloque notre frêle communauté.


Le jour se lève sur le plateau venté. Ciel bleu à l’horizon, moral ragaillardi, ça roule bien. J’atteins Calamocha en compagnie de Paul, rencontré au détour d’une route. On repart ensemble, avant de rattraper Quentin. Le trio s’est formé, on ne va pas se quitter de la journée.


À 11h39, on atteint le magnifique CP2 à Albarracin, une ville construite sur les hauteurs d’une étroite gorge. On est dans les 20 premiers ! Après un rapide déjeuner de tapas, assis sur les dalles de pierre de la petite place principale, on poursuit notre route en grimpant sur le haut plateau de Terriente, 1500 mètres d’altitude, où des restes de neige terminent de fondre à la lisière des forêts de pins.


Le beau temps est installé, ça file rapidement vers le sud sur des routes désertes. Grands espaces, impression de solitude. On roule parfois de front, souvent en file indienne, jusqu’à la nuit tombée. J’ai réservé un hôtel à La Roda, 800 mètres d’altitude, dans la grande plaine d’Albacete. Mes deux coéquipiers filent dans la nuit. 354 kilomètres aujourd’hui pour 15 heures de vélo.


Les photos :





Paul et Quentin !


Albarracin !



































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